1991

NATURE D’UNE HISTOIRE MORTE

Jouer à la femme
Jouer à la mère
Jouer aux quêteux
Jouer aux docteurs
Jouer aux voleurs
Jouer à la guerre

Jouer dans l’eau
Jouer dans la bouette
Jouer dans le sable

 

 

Monique Régimbald-Zeiber, dans Suzanne Paquet, Des bruits et des rumeurs, 1993, opuscule, Montréal: Collectif Contaminations en collaboration avec La centrale galerie Powerhouse, s.p.

 

Installation
Papier d’asphalte, bois, acrylique, moustiquaire, grillage à poules, photographies argentiques
Les dimensions de l’oeuvres sont liées aux conditions de présentation.

Collection

Collection de l’artiste

Historique d’exposition

1991 – Atelier ouvert, résidence au Banff Centre for the Arts, Banff (Alberta)

1993 – Des bruits et des rumeurs, exposition de groupe à la Plaza Côte-des-Neiges, Montréal (7-24 avril), commissaire : Suzanne Paquet

1993 – Des bruits et des rumeurs, exposition de groupe à la Bibliothèque Gabrielle-Roy, Québec (26 mars-3 avril) et au Mail Centre-ville, Québec (5-24 avril), commissaire : Suzanne Paquet

Publication

Suzanne Paquet, Des bruits et des rumeurs, 1993, opuscule, Montréal: Collectif Contaminations en collaboration avec La centrale galerie Powerhouse, s.p.

Les jeux des enfants sont souvent proches de la détresse des grands. Cette réflexion a été le point de départ de l’installation Nature d’une histoire morte.

Notre jeu, à mon fils et à moi, consistait à faire dériver dans un torrent un petit radeau de notre invention que nous avions fignolé. Nous le regardions se choquer violemment contre les pierres, aller à la dérive, se renverser, s’échouer dans des endroits imprévus et difficiles d’accès. L’enfant riait fort.

La rivière, l’échouage, les lieux hostiles, la mère et l’enfant m’ont ramenée, par tous les détours de l’association, de la mémoire et de l’histoire, aux Filles du Roi, venues s’échouer dans des contrées inhospitalières pour y devenir qui et le devenir de quoi.

De ces femmes « porteuses d’une nation », nous ne connaissons que trop peu. De leur histoire nous ne savons rien que ce que nous lègue l’Histoire, pour ainsi dire RIEN. Nous nous retrouvons aux prises avec la violence du silence qu’entretient l’histoire officielle et la persistance d’une méchante rumeur.

Ce que ce dernier paragraphe révèle, c’est le commencement d’un intérêt soutenu pour l’histoire des femmes qui touchera plusieurs pièces dont : Les dessous de l’histoire ainsi que Les écrits d’Anne H.: couvertures rosâtres.

HAUT DE LA PAGE